Remed @ David Bloch Gallery / Marrakech

« Principalement consacré à l’expression de l’art contemporain, l’espace de la galerie David Bloch cultive une alliance que suggère immédiatement le titre de sa nouvelle exposition « Epiphysm », présentée dans la Cité ocre jusqu’au 12 janvier 2013. Une collection personnelle détonante, pétrie de graffiti, réalisée par l’artiste français, Remed, reconnu aux quatre coins de la planète art, qu’il affole régulièrement, à coups d’interventions murales. Remed est bien un agitateur de conscience qui relooke et habille au gré de ses envies et de sa passion les murs de nombreuses capitales. Ce qui lui vaut l’éloge dithyrambique dans les colonnes de la presse spécialisée, pas plus tard que cette année dans Graffiti Art Magazine ou encore Juxtapoz. Remed a également présenté en 2011 deux expositions, l’une au CMA Museum à New-York et la seconde à Sao Paulo, au MASP Museum. La galerie David Bloch donnera ainsi à voir une production à la croisée de la toile et du papier : interprétations vivantes de son travail en collaboration avec les artistes marocains…

…C’est à l’issue d’un cycle d’étude en «espace de communication» dans une école d’arts appliqués, que Remed semblait destiné à une carrière en design graphique, avant qu’un ami ne le sensibilise au graffiti. Après une expérience d’un an et demi dans une agence de communication, il quitte son emploi pour se consacrer entièrement, à l’enseignement du graffiti dans des écoles et institutions sociales, à noter, l’ intervention au Children Art Museum de New York en 2011 étant un aboutissement de cette vocation. Une rencontre déterminante croise alors son chemin, celle avec l’artiste Mahjoub Ben Bella, qui fut le premier grand virage dans son inclination artistique. Fort qu’un artiste peut travailler de manière entière, au delà des pressions commerciales, Remed trouve la force d’embrasser sa propre destinée : il commence donc à se concentrer plus sérieusement sur son art. Aujourd’hui, les histoires complexes qu’il tisse dans chacune de ses images sont imprégnées de paraboles religieuses ou de légendes populaires, éveil indéniable d’une signification profonde, parfois méconnus du fait de leur « beauté ». Une beauté des plus saisissantes pour Remed qui en a fait l’édifice d’une esthétique. » Fouzia Marouf, extrait de l’article « Dans l’oeil de Remed » (Le Soir / Echos du 24/12/2012)